L’image de la perfection

Le perfectionnisme et/ou la performance d’un personnage, c’est tellement LOURD.

Je vous parle par expérience.

Maintenant, quand je vois quelqu’un de 100% en contrôle, 100% du temps, je me sens triste pour lui ou elle, et aussi pleine d’amour et d’empathie.

J’étais toujours calme et en contrôle, toujours bien habillée, toujours bien maquillée, toujours bien coiffée, toujours bien organisée.

Dans mes tiroirs de bureau, dans mon garde-robe, dans ma voiture…partout. Tout était classé en ordre de grandeur et de couleur.

Le perfectionnisme donne l’illusion de contrôle et de sécurité. 

Le perfectionnisme vient de l’extérieur. 

De quoi est-ce que j’ai lair, qu’est-ce que les gens vont penser, qu’est-ce que ça veut dire à mon sujet si je n’arrive pas à garder le contrôle sur (XYZ), je suis une meilleure personne si (XYZ), je mérite d’être aimée seulement si (XYZ), j’ai le droit de me reposer seulement quand j’aurai terminé/acccompli (XYZ)…

Maintenant, je ne dis pas qu’on ne peut pas aimer les choses bien faites, bien rangées et bien classées.

On pourrait dire, “J’ai envie de vivre dans un endroit qui sent bon, qui est beau, propre et bien rangé et je me sens créative, productive et énergisée quand je me retrouve dans un tel environnement.” 

On peut aussi dire, “Voici mes standards et ils sont élevés parce que telle ou telle chose est importante pour moi dans mon échelle de priorités.”

Mais quand, derrière des standards élevés, il y a un fardeau, une tristesse ou un sentiment d’obligation… 

C’est rarement bon signe. 

Le premier à avoir pointé du doigt mon excès de perfectionnisme du côté professionnel était mon coach immobilier, Benoit Kazerski … il me dit, “Raphaëlle, est-ce que tu connais le principe de Pareto? La loi du 80-20?“ 

Je n’en avais jamais entendu parler. Ça a été pour moi une révélation.

Ensuite, côté personnel, après avoir donné naissance à mon fils…

Tout a revolé. 

La vaisselle, le pliage, le ménage, le maquillage, les cheveux, TOUT. Une véritable EXPLOSION. 

J’en ai profité pour dormir avec mon bébé quand lui dormait, et tout le reste se faisait plus tard. 

Même aujourd’hui, dans mes priorités, les tâches ménagères sont pas mal restées

dernières. 

Mes femmes de ménage me demandaient pourquoi je pliais les guenilles, pour qu’elles viennent ensuite les déplier… 

Surtout que ça servait à torcher les toilettes. 

MERCI, les filles! Vous aviez bien raison! 

J’ai eu un FUN FOU à ranger des choses mal classées et mal pliées, juste pour ne pas les voir. 

ET JE NE SUIS PAS MORTE. 

J’ai reçu des gens chez moi et la maison était un fouillis total. 

Personne n’est mort. 

Je suis sortie de chez moi mal habillée, pas maquillée et complètement décoiffée.

J’ai fait les mêmes beaux sourires chaleureux que d’habitude.

Les gens ont souri en retour.

Personne n’est mort.


Fascinant.

Faut croire que j’irradiait le bonheur, la joie, la légèreté … et ça venait de l’intérieur.

Une vraie libération pour moi. 

Ce n’était pas une mise en scène toute prévue, calculée et gagnée d’avance.

Ç’a l’air de rien… mais avant, je n’aurais JAMAIS fait ça… 

Et la prochaine question que j’ai pour vous c’est…

Pourquoi garder dans sa vie des gens qui nous aiment juste si on s’exprime de la bonne façon, quand on est calme et en contrôle, bien habillée, bien maquillée, bien coiffée et bien organisée?

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