Depuis que je suis devenue maman, je constate à quel point nous sommes déconnectés, en tant que société, les un des autres.
Déconnectés des nouvelles mamans et de leurs nouveaux bébés.
Déconnectés de nos aînés.
La société moderne n’est tout simplement plus adaptée à ces périodes de transition tellement importantes entre la vie active et le moment où on met tout ça sur pause, de façon temporaire ou définitive.
Tout va tellement vite, tout le temps.
C’est tout ou rien.
Imaginez un monde rempli d’entraide et de connexion, où les mamans sont entourées de ressources, de bras, pour cajoler leurs petits pendant qu’elles soufflent un peu, ou juste pour leur tenir la porte pendant qu’elles en ont plein les bras.
Un monde où une personne retraitée peut se sortir de son isolation et devenir cette ressource-là, juste pour le plaisir, tout en faisant le plein d’amour et de connexion en sentant de petites mains dodues les serrer très très fort en les regardant, des étoiles plein les yeux, comme seul un bébé ou un jeune enfant sait le faire.
Je parle de mamans, de bébés et d’aînés…
Mais ça s’applique aussi à tout le monde qui a besoin d’un coup de main et qui se sent seul et sans réseau de soutien.
Et aussi à toutes les personnes qui ont encore du temps et de l’énergie et qui ne savent plus où se mettre, dans ce monde qui roule à une vitesse effrénée.
Pour que ceux pour qui ça va beaucoup trop vite puissent bénéficier d’avoir autour d’eux des gens qui leur permettent de ralentir…
…et que ceux qui se sentent ralentis par la vie puissent se souvenir qu’ils en ont encore tellement à offrir, même s’ils ne peuvent plus aller vite.