Chers parents,
Ce que je veux que vous sachiez aujourd’hui c’est que SI VOUS TROUVEZ ÇA DIFFICILE d’être un parent à la hauteur de vos standards, que ces standards aient été fixés par vous-même, votre partenaire de vie, vos propres parents ou même la société… C’EST PARCE QUE C’EST DIFFICILE.
Le problème, s’il en existe un, ce n’est pas vous.
C’est un problème de SUPPORT et de SOUTIEN.
Parce que vous n’avez jamais été censés réussir à faire tout ça tout seuls.
On dit que ça prend un village pour élever un enfant… et c’est vrai.
Pour recevoir tout ce dont un parent a besoin pour ÊTRE BIEN, RESPIRER, PROFITER DE LA VIE, créer de L’ABONDANCE et être disponible pour intervenir/jouer/rire/connecter SANS ÉCRANS avec ses enfants, son partenaire de vie ou ses amis dans un environnement propre et bien rangé, selon moi, ça prend au moins 50h d’aide extérieure.
PAR SEMAINE.
Au moins 25h de support avec les tâches ménagères (épicerie, commissions, repas, vaisselle, lavage, pliage, ranger le linge, ménage, ramassage, organisation, entretien de la maison, petites réparations, déneigement, pelouse, etc.)
C’est souvent la petite partie sournoise qu’on ne voit pas et dont on ne se rend pas compte et qu’on n’a pas tendance à déléguer parce qu’on se valorise en réussissant à “tout faire nous-même” sinon “on ne sait pas comment tenir une maison” et “ça fait partie de la vie” … et sinon on se dit que c’est sûrement de notre faute, de la faute de notre partenaire ou de la faute de nos enfants si on n’arrive pas à prendre le dessus …
Au moins 25h sans enfant(s).
10-15h pour exister en tant qu’individu et en tant que couple.
Sorties en amoureux, prendre du temps pour soi, marcher dans la nature, lire un livre, s’entraîner, faire du yoga, faire une sieste, méditer, jardiner, danser, arroser les fleurs, ne prendre soin de personne d’autre que soi-même, faire le plein en faisant le vide, se coucher par terre et se pratiquer à ne RIEN faire.
10h pour entreprendre des projets créatifs quelconques et les faire avancer à un rythme satisfaisant.
Faites vos calculs.
Ça exclue les heures passées à travailler pour soi-même ou pour quelqu’un d’autre.
Ça exclue, pour un parent qui se dévoue à temps-plein à ses enfants, les moments de qualité avec les enfants, la préparation d’activités ou de sorties, toutes les activités à l’extérieur de la maison, les devoirs, ou même l’école à la maison (apprentissages en famille).
Pouvez-vous voir à quel point on est déficitaires si les deux parents ne reçoivent aucune aide extérieure?
De mon point de vue, et ces chiffres étant personnels à moi, ce nombre d’heures me permet d’être la personne que j’ai envie d’être pour moi, pour mon couple et pour mes enfants.
VOUS N’ÊTES PAS LE PROBLÈME.
Lâchez pas la gang!!!
ET SURTOUT, DEMANDEZ DE L’AIDE.
À votre famille, à vos amis, à vos voisins…
PS: oui, on peut attendre que les enfants dorment, réussir à tout faire et tout faire en même temps, sortir les écrans une fois de temps en temps, dormir moins, travailler plus fort, essayer d’être encore plus organisé et encore plus efficace, plier du linge avec les enfants et transformer ça en jeu et avoir du fun ou décider de ne rien plier du tout, lâcher-prise, etc.
Ça se fait, et c’est mieux que rien, c’est juste que sur du long terme, ce n’est pas soutenable.
On peut se dire que c’est un coup à donner et que ça va passer.
Mais il y a une énorme différence entre passer à travers une période de notre vie et en profiter pleinement.
Je suis là pour vous dire que c’est possible et faisable.
J’observe chez moi et autour de moi des parents fatigués et à bout de souffle qui pensent qu’il y a sûrement quelque chose qu’ils n’ont pas compris qui leur permettrait de souffler et de respirer parce qu’on dirait que les autres s’en sortent “pas si mal” …
Le problème, s’il y en a un, CE N’EST PAS VOUS.
J’ai autour de moi ALEX + 5 personnes qui se rendent disponibles pour m’aider sur une base régulière.
Vous savez qui vous êtes, et MERCI INFINIMENT.
On a aussi des voisins incroyables avec qui on se partage les enfants.
Il vous manque plusieurs bras, beaucoup de jambes et même quelques têtes pour que ça soit un minimum agréable.
SURVIVRE, ce n’est pas VIVRE.
Demandez de l’aide.
Quand vous prenez soin de vous en premier, tout le monde y gagne.
Même si c’est 1h par semaine ou 1 demi-journée par mois, pensez à vous!
Ce n’est pas, et ça n’a jamais été, à propos d’être un parent parfait.
Juste un parent rempli (d’amour, de joie, d’énergie), au lieu d’un parent vidé.
C’est à propos d’arrêter de normaliser ou de valoriser le parent vidé … et de l’aider.