Vous arrive-t-il d’être frustrée dans votre communication avec quelqu’un?
L’autre ne communique pas, n’écoute pas, n’a pas compris.
Mais toi, as-tu réellement communiqué clairement ?
Nous, les femmes (moi, avant, en tout cas), avons parfois tendance à nous exprimer de façon passive/agressive, avec une couche subtile d’armure, sans s’en rendre compte, et nous sommes les premières surprises quand notre partenaire de vie (ou n’importe qui) ne répond pas favorablement à ce qu’on est en train de dire.
La première étape vers une communication claire, c’est de se comprendre soi-même, mais de se comprendre, vraiment.
Quel est mon besoin? Qu’est-ce que j’ai vraiment envie de communiquer?
Est-ce que je suis réellement ouverte et vulnérable, ouverte à recevoir une réponse favorable?
Ou s’il y a une partie de moi qui est en colère, agressive, qui se sent flouée par l’autre ou qui est en guerre contre l’autre?
Ou encore, est-ce qu’il y a une partie de moi qui est terrorisée à l’idée de demander ce qu’elle veut, au cas où la personne dirait non?
J’ai eu l’occasion de pratiquer ma clarté de communication dans un contexte professionnel, en tant qu’employeur.
Et tous les jours, intimement, avec Alex.
Avant, c’était difficile pour moi de communiquer clairement, même dans un contexte de travail.
Mais la vérité, c’est que c’est plus facile au travail qu’à l’intérieur d’une relation intime.
En affaires, il y a une entente tacite, une hiérarchie, une monnaie d’échange. En tant qu’employeur, ma job c’est de communiquer clairement pour te permettre, en tant qu’employé, de répondre à mon besoin. Je te dois des sous. Tu me dois un certain rendement/satisfaction. Sinon, notre entente ne tient plus. J’ai quand même découvert que la façon la plus efficace de communiquer dans une relation employeur-employé est de nommer le besoin, sans donner de méthode pour y parvenir, parce que chaque personne possède sa propre façon de faire pour y parvenir. L’important, au bout du compte, c’est que le montant d’argent échangé soit juste, que l’employé soit heureux, que le besoin soit répondu et que le travail soit satisfaisant.
Mais qu’en est-il dans une relation intime? Même si je communique clairement, l’autre ne me dois rien. Il a le loisir de dire oui ou non, en tout temps. Ce qui peut donner envie à certaines personnes de voiler leur communication pour essayer de se protéger. Par exemple, lors d’une fréquentation, qui sera celui ou celle qui va se prononcer en premier pour dire à l’autre que ce qu’il veut vraiment, c’est une relation sérieuse ?
C’est facile d’étirer la période de fréquentation sans nommer notre vrai désir, c’est-à-dire une relation intime pleinement nourrissante et satisfaisante.
Parfois c’est exactement ce que les deux partenaires veulent, mais ils sont incapables de le nommer.
On peut se raconter toutes sortes d’histoires. Personne ne fait ça, je n’ai jamais fait ça avant, c’est trop tôt, il/elle m’a dit lors du premier rendez-vous qu’il ne voulait rien de sérieux, etc.
Voyez-vous, souvent, ce qui cause des frustrations, c’est qu’on a faim. Faim d’amour et de connexion. On a tellement faim qu’on se contente de manger des miettes, et on a peur de communiquer clairement, au cas où on perdrait les miettes, au cas où ce serait la fin. Mais la vérité, c’est qu’il y a tout un buffet de disponible et que c’est mieux d’avoir faim encore un peu et d’aller au buffet, que de se contenter des miettes toute une vie.
Quand on a faim, c’est dur de refuser les miettes. Mais la clé c’est quand même ça. Non merci pour les miettes, je veux tel ou tel repas, pleinement nourrissant et satisfaisant.
Là encore, tout dépend de la personne qui est en face de nous. Si on est quelqu’un qui a tendance à se contenter de miettes, la personne qui est avec nous va être la première à nous dire, lors de notre refus de miettes, pourquoi tu ne te satisfais pas de ce que tu as, ce n’est pas assez pour toi ? Les miettes que j’ai à offrir conviennent très bien, qui es-tu pour oser refuser les miettes et demander plus que ça ?
Peut-être que la personne va disparaître de votre vie.
Peut-être qu’elle va s’ajuster.
Mais la première étape avant de recevoir tout ce que vous voulez recevoir, c’est de se faire offrir des miettes et de REFUSER. Et d’avoir faim. Et d’avoir confiance, d’avoir une foi inébranlable que le buffet existe quelque part, et de se mettre en marche pour le trouver et le reconnaître. Des miettes? Non merci. Encore des miettes? Non merci. Des plus grosses miettes? Non merci.
Le buffet, OUI SVP! 🙂
Bonne dégustation!